DEVIL'S KNOT (2013)

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Manu le 07/08/2016 à 16:53

Réalisé par Atom Egoyan
Avec Reese Witherspoon, Colin Firth, Alessandro Nivola, James Hamrick, Amy Ryan.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 54min.
Année de production : 2013
Titre français : Les 3 crimes de West Memphis
Musique : Mychael Danna

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique DEVIL'S KNOT (2013)

Avis rédigé par Manu | le 07/08/2016. | Note : 3.0

Treizième réalisation cinématographique d’Atom Egoyan, Devil’s knot se situe dans la filmographie du cinéaste arménien Atom Egoyan entre le thriller passionnel Chloe et The Captive, autre suspense réunissant quand à lui Ryan Reynolds et Rosario Dawson. Relatant l’affaire criminelle des « trois de Memphis Ouest » à partir de l’ouvrage d’investigations de Mara Leveritt « Devil’s knot: The True story of the West Memphis three », le film est coécrit par le réalisateur spécialisé dans l’épouvante / fantastique Scott Derrickson. On notera enfin que le film est sorti directement en vidéo à la demande sur le sol américain.

Beau sujet pour Atom Egoyan, plus classique qu’attendu de sa part mais n’en recouvrant pas moins certaines des grandes préoccupations de son cinéma (thèmes du deuil, de la maltraitance envers l’enfant), Devil’s knot laisse malheureusement sur une sensation d’inabouti. Certes, pour peu que l’on ne connaisse pas ou mal la tragédie évoquée ici, l’œuvre se laisse suivre d’un bout à l’autre avec un intérêt relevé par une distribution impeccable et une réalisation ne manquant pas d’une certaine prestance par endroit.

Néanmoins, c’est la frustration qui l’emporte au final. Frustration liée à une écriture purement « factuelle », offrant peu d’espace à la construction des personnages, et un traitement manquant de nuance dans son orientation à charge de la partie civile (indépendamment de l’authenticité des faits exposés ici). Devil’s knot converge ainsi davantage vers le téléfilm lambda Lifetime « de luxe » que le drame criminel puissant que l’on aurait pu attendre de la part d’un Atom Egoyan en pleine possession de ses moyens. Bref, un programme décent, mais forcément décevant venant de son talentueux réalisateur.

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