LE MOINE (2011)

(1) critique (0) commentaire

Léo le 27/06/2013 à 19:43

2.9

Réalisé par Dominik Moll
Avec Vincent Cassel, Déborah François, Joséphine Japy, Sergi Lopez, Géraldine Chaplin.
Film Français, espagnol
Genre : Thriller, Historique
Durée : 1h 41min
Année de production : 2010
Musique : Alberto Iglesias

Sortie Cinéma France : 13/07/2011
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9

Critique LE MOINE (2011)

Avis rédigé par Manu | le 27/06/2013. | Note : 2.9

Le Moine est le quatrième long métrage du franco-allemand Dominik Moll. Tourné en Espagne ainsi qu’en France, il s’agit de la troisième adaptation du roman de Matthew Gregory Lewis « Ambrosio, or the Monk », ouvrage à scandale originellement publié en 1796.

Beau sujet pour le scénariste et réalisateur du remarquable Harry, un ami qui vous veut du bien, mais résultat pas vraiment concluant. Le film me semble souffrir en premier lieu de son indécision quant au traitement à conférer à son sujet. Il se refuse jusqu’au bout à choisir entre un traitement réaliste et une approche plus orientée vers l’épouvante surnaturelle, et cette absence de positionnement freine drastiquement l’implication du spectateur, ce dernier passant son temps à se demander exactement ce qu’il est en train de regarder.

Autre handicap certain du film (à mon goût) : l’interprétation de Vincent Cassel. Endossant le rôle titre du film, la vedette de Mesrine, généralement à son affaire dans les rôles de brutes survoltées, est ici un peu à la ramasse. La composition qu’il nous livre manque de nuance, d’ambigüité, ne s’avère jamais aussi trouble et menaçante qu’on le souhaiterait. Et on n’est pour tout dire pas loin de l’erreur de casting.

Maintenant, le ratage n’est pas intégral. En termes de mise en scène pure, le travail de Dominik Moll demeure assez remarquable. Le cinéaste sait clairement construire et entretenir une atmosphère à suspense, sait également créer des images marquantes, bien aidé ici, il est vrai, par la photographie sèche et coupante de Patrick Boissier, ainsi que l’austère mais passionnante partition musicale d’Alberto Iglesias (une de plus, d’ailleurs…). Le travail de Moll témoigne d’une ambition visuelle, esthétique, assez rare, me semble-t-il, au sein de la production française. Dommage que celui-ci se retrouve au service d’une écriture aussi lâche.

Bref, un échec intéressant, tout à fait brillant par certains aspects, mais un échec quand même, me rappelant un peu le bancal mais souvent passionnant Je suis un assassin de Thomas Vincent (qui, lui, bénéficiait en revanche de prestations centrales de haute volée).

Rechercher avec google