WOLF LAKE (1980)

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Manu le 12/05/2016 à 10:05

3.3

Réalisé par Burt Kennedy
Avec Rod Steiger, David Huffman, Robin Mattson, Jerry Hardin, Richard Herd.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 24min.
Année de production : 1980
Musique : Ken Thorne

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique WOLF LAKE (1980)

Avis rédigé par Manu | le 12/05/2016. | Note : 3.3

Wolf lake est la dix septième réalisation cinématographique du scénariste et réalisateur Burt Kennedy. Le film est produit par le mexicain Lance Hool, futur réalisateur de Missing in action 2: The Beginning. On notera d’ailleurs qu’il a été tourné au Mexique alors que son action est censée se dérouler au… Canada !

Titre parmi les plus obscurs de son auteur, Wolf lake propose indéniablement un sujet intéressant, questionnant le devoir d’obéissance de chacun face à l’autorité et l’engagement armé. En cela, l’œuvre s’éloigne sensiblement des habituels films de genre typiquement seventies exploitant le filon de la bande de vétérans vietnamiens fouteurs de boxon venant réveiller la mauvaise conscience américaine en son sein.

On sent en effet une volonté de soigner personnages et affrontements verbaux, volonté intégralement imputable à Burt Kennedy, crédité comme seul scénariste de l’œuvre. Elément prometteur pour qui connait un poil son œuvre, le bonhomme retrouve d’ailleurs un terrain de jeu en huis clos similaire à ceux de Welcome to hard times et All the kind strangers, peut-être les deux plus belles réussites de sa carrière à la réalisation.

Bonnes intentions et attente fébrile donc, pour un résultat moyennement convaincant malheureusement. A deux titres au moins. Déjà parce que Burt Kennedy est un réalisateur certainement sympathique, mais pas assez doué, ou subtil, pour œuvrer de façon convaincante dans le registre de l’ambigüité et de la déstabilisation du spectateur. Les gros sabots sont donc de sortie dès les premières répliques, les personnages agissent ponctuellement de façon idiote, voire irrationnelle, et l’enchainement de péripéties dramatiques semble un peu forcé, ou en tout cas manque de fluidité, d’explications.

Ensuite parce que Rod Steiger (en remplacement de Lee Marvin, apparemment) dirigé par le très laxiste en ce domaine Burt Kennedy, ce n’était sans doute pas une bonne idée. On connait le penchant naturel de l’acteur au cabotinage, et celui-ci se déploie malheureusement en toute liberté ici. Bref, Rod semble jouer l’oscar à chaque ligne de dialogue, créant un curieux, si pas jamais désagréable en soi, décalage avec l’esprit tout de même un brin bis de l’œuvre.

Pas une réussite en résumé, mais, aussi bien dans l’intérêt présenté par son sujet que dans ses imperfections, une curiosité à ne certainement point négliger dans la filmographie de son réalisateur.

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