LE VOYAGE DU PERE (1966)

(1) critique (0) commentaire

Manu le 30/10/2011 à 13:47

2.1

Réalisé par Denys de La Patellière
Avec Fernandel, Lilli Palmer, Laurent Terzieff, Michel Auclair, Madeleine Robinson.
Film français
Genre : Dramatique
Durée : 1h 25min.
Année de production : 1966
Musique : Georges Garvarentz

Sortie Cinéma France : 16/09/1966
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.1

Critique LE VOYAGE DU PERE (1966)

Avis rédigé par Manu | le 30/10/2011. | Note : 2.1

Adaptation du roman éponyme de Bernard Clavel publié en 1965, Le Voyage du père appartient à la veine dramatique de la carrière de Fernandel. Il s’agit par ailleurs de l’un de ses derniers rôles, ainsi que de sa seule collaboration avec Denys de La Patellière, cinéaste travaillant alors très régulièrement avec un autre monstre sacré du cinéma français : Jean Gabin.

Bernard Clavel fut parait-il peu satisfait de la transposition à l’écran de son roman par de La Patellière et son dialoguiste Pascal Jardin (fils de l’inénarrable Alexandre). Et, franchement, on ne peut lui donner tort tant l’ensemble flirte constamment avec le fiasco intégral, s’enfonçant dès les premières scènes dans la maladresse la plus embarrassante. Le dialogue est lourd, sur-écrit, Fernandel n’est pas bien à son aise et la très classe Lilli Palmer absolument pas crédible un instant en paysanne du Jura. Ca ne commence donc pas sous les meilleurs auspices, et ça va constamment en empirant dès lors que Fernandel et Terzieff se retrouve à déambuler dans Lyon à la recherche de la fille du premier, pour atteindre finalement des sommets de ridicule dans la séquence impliquant Michel Auclair et sa femme, venue le récupérer après sa fugue amoureuse.

Quant au sens à apporter à cette histoire, très certainement ne faisait-il aucun doute dans le roman mais là, à l’écran, pour dire les choses simplement, je n’ai absolument pas compris où de La Patellière voulait en venir, quel était exactement son point de vue. L’interprétation qu’il nous livre de cette histoire est tellement maladroite et embrouillée que, jusqu’au bout, on ne sait jamais s’il déplore ou au contraire salue le parcours suivit par la fille de Fernandel, jeune femme tombée dans la prostitution qui finira par monter sur Paris au bras d’un client fortuné.

Bref, Le Voyage du père est indéniablement une incongruité cinématographique, un mauvais film qui laisse souvent perplexe. Et pourtant, malgré tout, une oeuvre intéressante, que ses quelques belles images du Lyon des années 60 et, pour les béophiles avertis, son joli thème musical très « Jeux interdits » signé George Garvarentz, rendent presque attachante par moment.

Rechercher avec google