UNA LUNGA LUNGA LUNGA NOTTE D'AMORE (2001)

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Manu le 27/02/2022 à 16:48

2.9

Réalisé par Luciano Emmer
Avec Giancarlo Giannini, Marie Trintignant, Isabelle Pasco, Ornella Muti, James Thierrée.
Film italien
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 42min.
Année de production : 2001
Titre français : Une longue, longue, longue nuit d'amour

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9

Critique UNA LUNGA LUNGA LUNGA NOTTE D'AMORE (2001)

Avis rédigé par Manu | le 27/02/2022. | Note : 2.9

Una lunga lunga lunga notte d’amore est le onzième long métrage cinématographique de fiction du vétéran Luciano Emmer. Le film est écrit par Emmer lui-même. Il marque la tardive rencontre à l’écran entre les acteurs Giancarlo Giannini et Franco Interlenghi, que l’on retrouvera 9 ans plus tard au générique de la chronique sixties, La bella società de Gian Paolo Cugno. Il se situe dans la carrière de Marie Trintignant entre Le Prince du Pacifique d’Alain Corneau et la comédie dramatique Petites misères de Philippe Boon et Laurent Brandenbourger.

Metteur en scène rare dans le seul domaine de la fiction - 11 films en 51 ans, c’est peu - Emmer aura semble-t-il davantage marqué l’Histoire du cinéma italien d’après-guerre pour son travail dans le domaine du court comme long-métrage documentaire. Et cette délicatement évanescente Lunga lunga lunga notte d’amore tend effectivement à confirmer que ce fils un peu oublié du néo-réalisme avait peut-être moins de choses capitales à énoncer par ce biais.

Difficile en effet d’employer le qualificatif marquant à l’évocation de ce titre choral au féminin à l’écriture très convenue, pour ne pas dire un brin brouillonne, voire laxiste (cf. l’intrigue mettant en vedette Isabelle Pasco, qui s’achève de bien curieuse manière), convoquant d’excellents comédiens pour ne finalement les utiliser qu'à minima. Que ce soit dans le tragique ou dans le comique, tout cela manque sévèrement de flamme, d’invention, de subtilité également.

Et pourtant, le résultat ne relève pas non plus du franc ratage. La simplicité naïve de l’œuvre parvient occasionnellement à toucher. Et l’on ne saurait lui nier son petit brin d’atmosphère, jouant avec un certain succès la carte du spleen urbain nocturne. Autant de petites qualités qui font de cette Lunga lunga lunga notte d’amore un essai tout de même attachant, délicatement désuet, dont on conserve étonnamment en mémoire une poignée d’images fragiles, un rien troublantes.

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