DUE SOLDI DI SPERANZA (1952)

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Léo le 25/08/2013 à 16:32

3.8

Réalisé par Renato Castellani
Avec Vincenzo Musolino, Maria Fiore, Filomena Russo.
Film italien
Genre : Comédie, Romance
Durée : 1h 50min.
Année de production : 1952
Titre français : Deux sous d'espoir
Musique : Alessandro Cicognini

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

Critique DUE SOLDI DI SPERANZA (1952)

Avis rédigé par Manu | le 25/08/2013. | Note : 3.8

Septième réalisation de Renato Castellani, Due soldi di speranza peut être vu comme le troisième volet du triptyque néo-réaliste initié par le cinéaste quatre ans plus tôt, avec Sotto il sole di Roma. Le film reçu la palme d’or au festival de Cannes 1952, ex-aequo avec l’Othello d’Orson Welles.

Tout comme Sotto il sole di Roma, Due soldi di speranza pratique un néo-réalisme beaucoup plus léger que celui des Rossellini et autre Lizzani. D’un côté, il en respecte parfaitement le modus operandi – tournage en extérieurs et acteurs non professionnels au programme – de l’autre il s’en éloigne dans la tonalité générale et les préoccupations, préfigurant la grande comédie italienne dans sa volonté de rire de situations tenant davantage du drame social (ici la pauvreté, le chômage et la condition féminine dans les campagnes).
Croquant brillamment sa pittoresque galerie de personnages, dévoilant leurs nombreux travers avec toujours une pointe d’humanité dans le regard, le film annonce donc à sa façon les futurs travaux de Monicelli, Comencini, Risi et autre Scola, en moins ouvertement politisé. Ainsi, bien que notre héros se retrouve un temps à travailler pour le parti Communisme, cela ne reste ici qu’un job comme un autre, la survie passant avant les idéaux semblant alors nous dire Castellani.

Parfois très amusante (l’épisode autour des livraisons expresses de bobine cinéma), mais aussi émouvante et transpirant comme qui dirait l’authentique sous son côté « folklorique », Due soldi di speranza est tragi-comédie qui n’a rien perdu de sa saveur, aussi réussie que Sotto il sole di Roma. Et j’avoue être maintenant très curieux de découvrir le reste de l’œuvre de Castellani.

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