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Jerrold Freedman

(3.3)


né le 29 octobre 1941

Jerrold Freedman est sans doute le moins prolifique de tous les piliers de la télévision américaine tels que Boris Sagal, Paul Wenkos, William A. Graham ou David Lowell Rich.  Une œuvre moins abondante donc, mais en contrepartie plus uniforme en qualité. Certes l’homme est avant tout un artisan travaillant sur commande, et ses choix ne sont pas toujours des plus avisés comme le montre un nanar du type de The Comeback, épouvantable mélodrame interprété par le peu expressif Robert Urich (que Jerrold Freedman, pas découragé, réemploiera dans son film suivant, le nettement plus honorable Night Walk, écrit, il est vrai aussi, par le bon spécialiste du polar télé Harry Longstreet).
 
Toutefois, si l’on ne peut pas non plus dégager de véritable thématique au sein de son œuvre, principalement axée sur le mélodrame et le polar, voire la combinaison des 2 (Victims, Unholy Matrimony), on se surprend néanmoins à constater un pessimisme ambiant, une noirceur tranquille, discrète mais omniprésente dans la plupart de ses films, noirceur qui tranche - a-t’on besoin de le signaler – avec l’essentiel de la production télé américaine, basée sur le happy-end à tout prix. 
 
Qu’il s’agisse de Robert Mitchum dans Thompson’s Last Run, détenu se lançant dans une dernière et pathétique cavale pour ne pas mourir en prison, du père de famille obsédé par la réussite de ses enfants - personnage malheureusement interprété sans grande finesse par James Farentino - de Family sins , des médecins dévorés d’ambition de Condition : critical ou du tandem d’escrocs sordides de Unholy Matrimony (par ailleurs tiré d’un fait divers), les personnages des films de Jerrold Freedman évolue donc dans une Amérique beaucoup moins rassurante et propre sur elle que celle généralement offerte au spectateur par la production télévisuelle américaine, du moins au cours des années 80. 
 
Des portraits en demi-teinte donc de la société américaine qui, même s’ils restent beaucoup trop timides, font de Jerrold Freedman un réalisateur plus intéressant que la moyenne dans l’univers de la télévision d’outre- Atlantique, un artisan à la griffe sûre qui, dans ses meilleurs travaux, comme Thompson’s Last Run et Critical : condition, a su éviter l’esbroufe et la facilité dans lesquels bon nombre de ses confrères se complaisent. Efforts d’autant plus louables qu’il n’a pas toujours été aidé par les castings qu’on lui a soumis : Robert Urich dans Nightwalk et The Comeback, James Farentino dans Family Sins mais aussi Patrick Duffy dans Unholy Matrimony (heureusement épaulé par Charles Durning et Fred Dalton Thompson dans cette histoire).
 
Côté cinéma, Jerrold Freedman s’est en revanche moins distingué qui la plupart de ses collègues pré-cités. Son premier film, Kansas City bomber, malgré un scénario signé Tom Rickman et un casting plutôt sympathique (Raquel Welch, Cornelia Sharpe, Kevin McCarthy, Jodie Foster) ne vole paraît-il pas bien haut. Native Son, drame racial tiré d’une pièce de théâtre célèbre outre-atlantique, est un film d’une toute autre ambition mais qui, malheureusement, semble marquer les limites du talent de son réalisateur. Rappelant par moment les films théâtraux les plus vains du Sidney Lumet des années 70 (The Last of the Mobile Hotshots, Child’s Play), Native Son trahit le manque de personnalité de Jerrold Freedman, prisonnier ici du respect qu’il témoigne à son sujet, et ceci malgré une évidente bonne volonté dans les intentions. En résulte une œuvre sincère mais froide et statique, fort heureusement rehaussée par une impeccable distribution réunissant entre autre Carroll Baker, Matt Dillon, Elizabeth McGovern, Géraldine Page et Ving Rhames. 
 
Plus réussi finalement est son Borderline, l’un des meilleur véhicule écrit pour l’impassible Charles Bronson au cour des années 80. Sur le thème – traité à plusieurs reprises dans le cinéma américain à cette époque – de la lutte contre l’immigration clandestine à la frontière américano-mexicaine, Jerrold Freedman se montre en effet au meilleur de sa forme, signant un polar à la mise en scène d’une admirable sobriété et à l’intrigue pseudo-documentaire (co-écrite par ses soins d’ailleurs) certes classique dans sa trame mais également riche de petits détails accrocheurs venant apporter à l’ensemble une indéniable authenticité. Une œuvre dans laquelle l’action prime évidemment sur la réflexion, mais qui demeure un bel exemple du savoir-faire de son auteur, sachant intelligemment intégré une réalité sociale donnée à une intrigue de pur film de genre. 
 
Enfin, on serait curieux de découvrir ses premiers travaux, notamment ses deux incursions dans le domaine du fantastique : The Chill factor et sa collaboration à la série de Rod Serling Night Gallery  (Jerrold Freedman retournera d’ailleurs à ce genre en fin de carrière en tournant quelques épisodes de la cultissime série The X Files).

Filmographie (7) Commentaire (0) Galerie photos (0)

REALISATEUR / REALISATRICE



1. GOODNIGHT SWEET WIFE: A MURDER IN BOSTON (TV)  (1990)
(3.2)
2. THOMPSON'S LAST RUN (TV)  (1986)
(3)
3. SEDUCED (TV)  (1985)
(3)
4. THE SEDUCTION OF GINA (TV)  (1984)
(3.2)
5. BORDERLINE  (1980)
(3.2)
6. A COLD NIGHT'S DEATH (TV)  (1973)
(4)
7. KANSAS CITY BOMBER  (1972)
(3)



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